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Technique Le Ratho fait le plein d'énergie

Le système à agropellets (110 kW, silo à granulés de 12 t) installé ce printemps sur la station expérimentale de Brindas va être expérimenté durant la saison 2014-2015.(c)Valérie Vidril Le système à agropellets (110 kW, silo à granulés de 12 t) installé ce printemps sur la station expérimentale de Brindas va être expérimenté durant la saison 2014-2015.(c)Valérie Vidril

Le 3 juillet, la journée de la station expérimentale horticole a notamment permis aux professionnels de découvrir de nouveaux dispositifs...

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Le 3 juillet, la journée de la station expérimentale horticole a notamment permis aux professionnels de découvrir de nouveaux dispositifs...

Une centaine de professionnels ont assisté à la matinée de conférences organisée par la station horticole de Brindas (69). Une première intervention a permis de dresser un bilan de la serre bioclimatique Agrithermic installée sur le site, après plus d'un an d'essais (*). La serre, orientée au sud, accumule la chaleur la journée dans un mur capteur, et la restitue la nuit ou pendant les périodes nuageuses.

Précocité des culturesDurant tout l'hiver, les deux blocs bioclimatiques testés ont été plus chauds la nuit que la serre témoin, et maintenus hors gel pour des températures extérieures allant jusqu'à - 8 C. La plupart des plantes ont offert une plus grande précocité sous serre bioclimatique, avec parfois un port déséquilibré ou étiré. « Loin d'être une utopie, la serre bioclimatique permet d'accélérer la vente au printemps », conclut Serge Lepage, directeur du Ratho. Les prochaines expérimentations viseront à améliorer le modèle (gestion de l'humidité, matériaux à changement de phase).Stéphane Vidaillet, cofondateur d'AgroNergy, a ensuite présenté son procédé de chauffage économique à base d'agropellets, coproduits issus de l'industrie agroalimentaire. AgroNergy propose une solution clé en main à ses clients : étude ; conception ; construction et mise à disposition de la chaufferie ; maintenance (contrat de dix ans) ; vente de la chaleur. Un exemple d'installation en Île-de-France annonce une économie sur les factures d'énergie d'environ 10 %, et 30 % en projection d'ici à 10 ans.

Des CEE peu connusVéronique Brun, chargée de mission à la FNPHP, a présenté le dispositif de certificats d'économies d'énergie (CEE). Largement utilisés par les maraîchers, ils restent encore peu connus des horticulteurs et pépiniéristes. Ils participent pourtant au financement d'un investissement économe en énergie. Ce financement, privé, vient en complément des subventions publiques, hormis dans le cas d'un financement Ademe. Un document explicatif édité par la FNPHP et l'Astredhor est disponible sur le site www.astredhor.fr (rubrique Documentation). Les participants ont également assisté à la présentation, par Loïc Deplaude, de l'unité de méthanisation de l'établissement d'enseignement agricole de La Motte-Servolex (73). Utilisée en cogénération, elle permet de diminuer la consommation de gaz naturel et de fertilisants. Le retour sur investissement (730 000 € autofinancés à 22 % et subventionnés à 56 %) est estimé à 7-8 ans.Hubert Breton a dressé un bilan d'étape de la solution de traitement fongicide AquaHort, procédé appliquant à l'eau d'irrigation un dosage précis de cuivre Cu2+ au moyen d'une électrolyse. Le dimensionnement de l'équipement, ainsi qu'une conductivité minimale s'avèrent primordiaux. Si l'essai du Ratho ne permet pas de conclure, les témoignages apportés par les entreprises Verdonnet et Lannes mettent en avant l'efficacité de l'outil, notamment sur Dipladenia (pythium et fusarium).

(*) Voir le Lien horticole n° 856 « Chauffer la serre grâce aux énergies renouvelables », pages 10-11.

V.V.

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